par le Lieutenant-Colonel (CR) François SIGWARTH
Professeur agrégé d’Histoire-Géographie

  1. Les origines du régiment:
1.1 La 152ème Demi-Brigade de Bataille (1794-1796)

 

21 février 1793

 

 

 

21 août 1794
4 fructidor de l’an II

Décret du Comité de Salut Public instituant l’amalgame :

En pleine tourmente révolutionnaire et attaquée sur toutes ses frontières, la France fait appel au patriotisme de ses enfants : depuis 1792, un formidable élan a permis de former 517 bataillons de volontaires qui ont renforcé ceux de l’armée régulière. Cependant, l’enthousiasme ne suppléant pas l’expérience, le décret du 21 février va créer 251 Demi-Brigades sur la base de deux bataillons de volontaires et d’un bataillon régulier. Le dynamisme des uns et la discipline des autres vont faire de l’infanterie française un instrument de guerre redoutable.

Création à Landau en Palatinat de la 152ème Demi-Brigade de Bataille par amalgame des
2ème bataillon du 82ème de ligne (ex-Régiment de Saintonge créé en 1684)
6ème bataillon des volontaires du Bas-Rhin
7ème bataillon des volontaires de la Marne

30 juillet 1795

La 152ème Demi-Brigade quitte les bords du Rhin pour les Alpes Maritimes :

La paix signée avec la Prusse en avril 1795 permet au Directoire de la République de soustraire une partie des troupes de l’Est au profit de l’Armée d’Italie en campagne contre les Austro-Piémontais. En 40 jours de longues marches, exécutées sous la chaleur de l’été, la 15-2, forte de 1500 hommes aux ordres du Commandant PROMPT, rejoint la Méditerranée. Seuls 1206 hommes parviennent à destination et sont affectés le 23 septembre au Corps Masséna, à Loano, sur la côte à environ une centaine de kilomètres au Nord-Est de Nice.

22 et 23  novembre 1795

Bataille de LOANO :

Le Général Schérer, Commandant en chef l’Armée d’Italie, décide d’attaquer les fortes positions ennemies défendues par 50000 Austro-Piémontais. Les Français ne sont que 30000, affamés et démunis de tout (moins de 60 coups pour trois jours) ; la 15-2 est en réserve d’intervention. C’est au sabre, à la baïonnette, au corps à corps, qu’elle aborde hardiment l’ennemi, le poursuit sur plusieurs kilomètres à la tombée de la nuit et le met en déroute le lendemain. Celui-ci perdra sur l’ensemble de la bataille 1500 tués, 4000 prisonniers et 48 canons (500 morts et 600 blessés français dont  49 et 178 pour la 15-2).

 

Première inscription au drapeau : « LOANO 1795 ».

 

17 mars 1796

Le nombre de demi-brigades à faibles effectifs étant trop élevé, le Directoire, profitant d’une période d’accalmie aux frontières, procède à une restructuration : la 152ème est dissoute au profit de la 75ème.

1.2 Le 152ème Régiment d’Infanterie des Cohortes (1813-1814)

 

13 mars 1812

Senatus Consulte créant les Cohortes :

Avant de s’engager en Russie, Napoléon décide de créer une Garde Nationale : les Cohortes. A raison d’une par département, portant l’uniforme de l’Infanterie, ces troupes sont formées d’hommes jeunes et robustes, correctement instruits et bien encadrés.

11 janvier 1813

Senatus Consulte annonçant la naissance de 22 nouveaux régiments de ligne :

Suite à la désastreuse Campagne de Russie, Napoléon annonce aux 88 Cohortes du premier ban, par Senatus Consulte, qu’elles cessent de faire partie de la Garde Nationale pour entrer dans les rangs de ce qu’il reste de la Grande Armée. Des estafettes portent l’ordre de se mettre en marche 24 heures après réception du message en direction de l’Elbe (Allemagne du Nord), pour y être réorganisées, quatre par quatre en 22 régiments d’infanterie de ligne portant les numéros 135 à 156. Le 152ème Régiment naît ainsi de la fusion des
18ème Cohorte du Bas-Rhin
19ème Cohorte du Haut-Rhin
53ème et 54ème Cohortes du Pas de Calais

Févr.-mars 1813

A peine formé, le 152ème commandé par le Colonel REYNAUD, est appelé à réprimer le mouvement insurrectionnel des populations allemandes de la région de Hambourg, appuyées militairement par les troupes anglaises. Le 15-2 est omniprésent : mouvements incessants de ses quatre bataillons, coups de main audacieux, attaques et défenses de forteresses se succèdent.

27 avril 1813

Prise de Harbourg :

Ce jour-là, le 152ème RI reçoit l’ordre de s’emparer dans les plus brefs délais de la place-forte de Harbourg, dans les faubourgs de Hambourg, où sont en train de se replier 1500 soldats russes et prussiens. Sous un feu particulièrement violent, quatre cadres du régiment réussissent à franchir le fossé ceinturant le fort puis à abattre le pont-levis, permettant ainsi à une compagnie de voltigeurs en attente de s’engouffrer dans la place et de mettre l’ennemi en déroute et de s’emparer de la ville. Ce brillant fait d’armes donne au Maréchal Davout un solide point d’appui pour s’emparer quelques jours plus tard de Hambourg et de faire l’éloge du 15-2 :

Deuxième inscription au drapeau : « HARBOURG 1813 ».

 

mai 1813 à février 1814

Le 152ème RI participe aux difficiles opérations de la Campagne d’Allemagne face aux coalisés de toute l’Europe en 1813 (dont la bataille de Leipzig), puis au baroud d’honneur de la Campagne de France début 1814. Il s’est engagé sans faillir dans tous les combats de cette lutte désespérée et y disparut, victime de son devoir. En février 1814, il reste 4 officiers et 35 hommes du rang inscrits aux effectifs du régiment.

Mars-avril 1814

Du régiment, subsiste encore organiquement le 5ème bataillon de dépôt situé à Strasbourg, qui s’illustre lors du siège de cette ville en réussissant plusieurs sorties.

16 sept. 1814

Dissolution officielle du 152ème RI lors de la réorganisation de l’armée de Louis XVIII.

 

 

1.3 Le 152ème Régiment Régional d’Infanterie (1887-1914)

 

25 juillet 1887

Loi de réorganisation de l’Armée Française :

Elle vise à créer 18 nouveaux régiments d’infanterie (à 3 bataillons) numérotés de 145 à 162 en récupérant les bataillons de forteresse regroupés autour des places fortes du Nord-Est et en les amalgamant par groupes de trois.

01 octobre 1887

Création du 152ème Régiment Régional d’Infanterie à partir des bataillons de forteresse des
27ème R.I. (Dijon)
56ème R.I. (Châlons sur Saône)
134ème R.I. (Mâcon)
En garnison dans les Vosges, à Epinal, de 1887 à 1905 (avec un bataillon à Bruyères en quartier d’hiver), tout le Régiment passe l’été en camp à Gérardmer pour entamer un dur entraînement en moyenne montagne. De cette époque date le surnom de : « Grenadier des Vosges ».
A partir de 1905, le 152ème s’installe à plein temps au Quartier Kléber, flambant neuf, de Gérardmer, à quelques kilomètres de cette ligne bleue des Vosges que tous rêvent de franchir afin de libérer l’Alsace.

 

2. La 1ère Guerre Mondiale:

Les sept citations du Régiment (1914-1918)

 

27 juillet 1914
31 juillet 1914

Mise en alerte du régiment, les réservistes vosgiens rejoignent Gérardmer.
Le 152ème, aux ordres du Colonel THOMAS de COLLIGNY, est à 97 % de son potentiel de guerre, soit 3 290 hommes, et occupe ses positions de couverture générale sur la crête des Vosges face à la vallée de Munster.

4 août 1914

13h40 – notification de la déclaration de guerre : aussitôt le 15-2 s’empare du Col de la Schlucht et fait ses premiers prisonniers.

14 août 1914

Offensive vers Colmar. Le 15, prise de Soultzeren ; le 17, prise de Munster.

19 août 1914

Combat de la Croix de Wihr :
Ayant reçu l’ordre de s’emparer des Trois Epis, le 3ème bataillon du 152ème RI progresse sur les crêtes Nord de la vallée de Munster et rencontre les 1er et 2ème bataillons du 8ème Régiment de Landwehr Bavarois au niveau du Grand Hohnack (982 m alt.) : réagissant instantanément par une habile et audacieuse manoeuvre le III/152 bouscule les Bavarois qui laissent sur le terrain près de 300 morts et plusieurs dizaines de blessés prisonniers (21 tués et 27 blessés au 152ème). Ce succès, quelque peu oublié, démontre l’excellente préparation du 15-2 au combat de rencontre en terrain montagneux et boisé : souplesse, silence, rapidité d’exécution, cohésion caractérisent cette manoeuvre qui a été aussi sa première épreuve de feu. Un fier esprit de corps commence à animer ces fantassins dont la réputation inspire de plus en plus le respect, voire la crainte chez l’ennemi. Un autre surnom circule dans les 2 camps pour désigner le 15-2 : « les renards de la montagne ».

22 août 1914

Le régiment est aux portes de Colmar que les ordres ne permettront pas de libérer ; en effet, ailleurs, dans le Bassin Parisien, en Lorraine, la progression des Allemands semble irrésistible et les unités en pointe en Alsace comme le 152ème R.I., menacés sur leurs arrières, reçoivent l’ordre de repli sur la crête des Vosges.

13 septembre 1914

Le 15-2 est rappelé coté vosgien, dans le secteur de Saint-Dié, et reçoit l’ordre de s’emparer du piton fortifié du Spitzemberg (641 m. alt.) barrant les accès Est de cette ville.

16 au 25 septembre 1914

Combats du Spitzemberg :   (152 aux ordres du LCL GOYBET depuis le 30 août).

16 sept. 1914
17 sept. 1914
18 sept. 1914
19 sept. 1914
20 sept. 1914

21 au 25 sept.

Reconnaissances et mise en place sur ligne d’attaque.
1ère attaque, 1er échec : les vagues d’assaut françaises du 2ème  bataillon se brisent sur le feu des mitrailleuses allemandes.
2ème attaque, 2ème échec : la 7ème Cie approche à 500 m du sommet.
3ème attaque, 3ème échec : 1er et 2ème bataillons sont exsangues et relevés dans la nuit par le 3ème au repos depuis le 16 septembre.
4ème attaque, le piton tombe : débouché surprise en fin d’après-midi, sans préparation d’artillerie, et assaut à la baïonnette pour s’emparer du sommet où les Allemands sont retranchés dans les ruines d’un vieux château féodal.
« L’apocalypse » : en 4 jours, le sommet tenu par le 152ème va recevoir 15 000 obus de calibre 105 à 220, mais toutes les contre-attaques allemandes pour reprendre le piton échouent.

Bilan : plus de 600 tués, blessés et disparus.

Première citation à l’ordre de l’Armée avec étoile d’or.

 

octobre à décembre 1914

Repos et reconditionnement à Gérardmer puis à Fellering dans la haute vallée de la Thur, coté alsacien des Vosges.

25 décembre 1914
4 janvier 1915

Combats de Steinbach : (152 aux ordres du LCL JACQUEMOT)

La prise de ce village et surtout des deux hauteurs qui l’encadrent au Nord-Est (Plateau d’Uffholtz) et au Sud-Ouest (côte 425) est indispensable pour qu’une attaque française en direction de Cernay et de la Plaine d’Alsace puisse déboucher de la vallée de la Thur.
Mal renseigné sur le degré de fortification du village et des deux points d’appui tenus par les Allemands, le Commandement français engage le 15-2 et le 213ème R.I. le jour de Noël dans une attaque de débordement du village par le Nord et le Sud. Ce qui devait être une attaque éclair se transforme, face à une résistance acharnée, en huit jours de féroces combats au corps à corps, de jour et de nuit, où il faudra s’emparer une à une de maisons fortifiées et de tranchées remplies d’eau glacée. Les évacuations pour pieds gelés seront nombreuses.
Combats de rue dans Steinbach d’une rare intensité : le village ravagé par les incendies tombe entre nos mains dans la nuit du 03 janvier, la route de Cernay est ouverte mais les deux régiments épuisés ne peuvent se risquer dans un autre combat de rue.
Bilan : 167 tués, 374 blessés, 23 disparus au 152ème.

Deuxième citation à l’ordre de l’Armée avec palme.

 

4 janvier au 15 mars 1915
15 mars 1915

Deux bataillons restent en ligne à Steinbach, le troisième au repos à Bitschwiller-les-Thann, 10 kilomètres en arrière avec relève tous les quatre jours.
Le régiment quitte le secteur pour monter en ligne à l’Hartmannswillerkopf.

23 au 26 mars 1915

Première bataille de l’HARTMANNSWILLERKOPF :
L’Hartmannswillerkopf, également connu sous le nom de « Vieil Armand » et abrégé en “HWK” dans les communiqués militaires est une montagne culminant à 956 m : c’est un observatoire de tout premier ordre, car aucun sommet aussi élevé n’est aussi proche de la plaine d’Alsace. De ce sommet, toute la logistique allemande entre Colmar et Mulhouse peut être observée et donc coupée. Les Allemands n’ont ici qu’un objectif défensif : interdire la prise de cet observatoire par les Français, mais en cas de perte, ils s’acharneront à le reprendre quelqu’en soit le prix. Pris le 25 décembre 1914 par les Chasseurs Alpins, il est repris en janvier 1915 par les Allemands qui y effectuent des travaux défensifs titanesques.

19 mars 1915

Quand le 15-2 intervient, tous les efforts de la 1ère Brigade de Chasseurs pour reconquérir le sommet sont restés vains.

23 mars 1915

1er assaut vers l’HWK mais qui ne parvient qu’à 200 m du sommet.

26 mars 1915

2ème assaut sous la neige, l’ennemi est submergé, culbuté, le sommet conquis et même largement dépassé. Les Allemands ont perdu 1 800 hommes mais le 152ème  compte 130 tués et près de 400 blessés. C’est ici que 15-2 s’est vu attribué par les Allemands son plus beau surnom de bataille : « Teufelsregiment », « le Régiment du Diable ».

Troisième citation à l’ordre de l’Armée avec palme.

 

25 avril 1915

Deuxième bataille de l’HARTMANNSWILLERKOPF :
Les Allemands ne peuvent admettre la perte de l’HWK qui fragilise tout leur dispositif. Ils lancent une contre-attaque de grande envergure avec 6 bataillons dont 2 bataillons d’élite de la Garde Impériale appuyée par un bombardement d’artillerie inouï. Le 15-2 tient tête quelques heures mais s’incline, submergé dans la soirée. Le sommet perdu sera partiellement repris le lendemain. 14 officiers et 811 hommes manquent à l’appel. Le LCL JACQUEMOT est blessé dans son P.C. touché de plein fouet par un obus. Le LCL POUMAYRAC prend le commandement.

Mai-juin 1915

Reconstitution du régiment à Saint-Amarin, reprise de l’instruction et recherche d’une nouvelle cohésion.

15 au 24 juin 1915

Le 2ème Bataillon est engagé avec deux BCA dans l’offensive sur Metzeral (haute vallée de la Fecht) : 7 attaques infructueuses coûteront au régiment, en 10 jours, 562 hommes hors de combat.

été-automne 1915

Le 152ème tient le secteur relativement calme de l’Hilsenfirst (col entre les hautes vallées de la Fecht et de la Lauch). Le 6 septembre, le LCL SEGONNE prend le commandement.

14 décembre 1915

Retour à Saint-Amarin, le LCL SEMAIRE prend le commandement.

21 et 22 décembre 1915

Troisième bataille de l’HARTMANNSWILLERKOPF :
Ultime attaque française sur l’ensemble du secteur de l’HWK avec seulement une division (16 bataillons) pour 6 kilomètres de front. Objectif du 15-2 : le sommet de l’HWK.

21 décembre 1915

Après une préparation d’artillerie de 5 heures et 15000 coups, assaut irrésistible des « Diables Rouges » qu’aucune résistance ne parvient à arrêter. Le sommet est pris, de même que les pentes Est de la montagne. 1500 prisonniers sont ramenés vers l’arrière, mais le 15-2 a perdu plus de 400 soldats. Les lignes sont trop étirées, l’artillerie ne peut appuyer le régiment situé à contre-pente. La nuit tombe sans que le dispositif ait pu être renforcé.

22 décembre 1915

A l’aube, réaction allemande fulgurante : trois régiments contre-attaquent et après huit heures de combat au fusil, à la baïonnette, à la grenade, au corps à corps, le 152ème est submergé, débordé, cerné de toutes parts, succombe sous le nombre. Le « Vieil Armand », « mangeur d’hommes » vient de dévorer tout un régiment : 48 officiers et 1950 hommes manquent à l’appel. L’HWK est devenu « la Montagne Sacrée du Régiment ».

25 décembre 1915

Les survivants regagnent Saint-Amarin et début 1916, le 152ème est reconstitué à Saulxures-sur-Moselotte (Vosges) à partir d’un prélèvement dans trois armées d’une section par régiment.

Pour tous ces faits d’armes, troisième inscription au drapeau : « ALSACE 1914-1915 ».

 

janvier à juillet 1916

Le régiment est en ligne dans différents secteurs des Vosges : l’instruction reprend, il refait aussi sa cohésion. Son sacrifice à l’HWK lui évite  « l’Enfer de Verdun ».

15 juin 1916

Pour ses trois citations, le 15-2 est le premier régiment à se voir attribuer la fourragère verte aux couleurs de la Croix de Guerre.

20 juillet 1916

Le 15-2 quitte les Vosges pour la Somme où, depuis trois semaines, a débuté une offensive franco-anglaise de grande envergure destinée à soulager la pression allemande sur Verdun.

3 et 4 septembre 1916

Combats de Clèry-sur-Somme :
Le 152ème participe à l’attaque et la prise de ce village par la 66ème D.I. Il s’y distingue en s’emparant dès le premier jour de tous les objectifs qui lui avaient été fixés. Attaque limitée, bien appuyée par l’artillerie, largeur de front réduite, bonne coordination pour les relèves, la cruelle leçon de l’HWK est bien assimilée mais les pertes sont quand même de 217 morts et 359 blessés.

15 au 27 octobre 1916

Combats de Sailly-Saillissel (Somme) :
L’attaque de ce village, situé sur une petite hauteur, par la 40ème D.I. que le 15-2 est venu renforcer, est préalable à une offensive plus large.

15 octobre 1916

Sans reconnaissances préalables, à la tombée de la nuit, sans préparation d’artillerie (pour ne pas alerter l’ennemi), après une mise en place en souplesse et en silence, les « Diables Rouges » attaquent et, avant la fin de la nuit, s’emparent du village, pourtant puissamment fortifié, de 200 prisonniers et 3 mitrailleuses. Dans les jours qui suivent, ils consolident le dispositif et réussissent à conserver le terrain conquis malgré de nombreuses et violentes contre-attaques allemandes. Bilan : 94 morts, plus de 900 blessés.

Quatrième citation à l’ordre de l’Armée avec palme.
Quatrième inscription au drapeau : « SOMME 1916 ».

 

28 octobre 1916
au 13 mars 1917

Remise en condition à Corcieux (Vosges), puis montée en ligne dans des secteurs « calmes » : Belfort, Sundgau alsacien.

13 nov. 1916

Le 152ème rejoint la 164ème D.I. qu’il ne quittera plus jusqu’à la fin de la guerre.

15 janvier 1917

Le LCL BARRARD prend le commandement du Régiment.

Mai-juillet 1917

Dans le brasier du Chemin des Dames :
Engagé un mois après le début de cette désastreuse offensive, le 152ème se voit confier des missions particulièrement délicates qu’il remplira sans faillir. Grâce au capital confiance régnant dans le régiment, il surmontera la crise morale de ce printemps 1917 et se révèlera une référence d’excellence pour les autres unités.

22 mai 1917

Prise du Plateau des Casemates  (Aisne) :
En moins d’une heure, grâce à une préparation méticuleuse, à une conduite parfaite et une énergie farouche, les « Diables Rouges » se rendent maîtres du plateau et le conservent. Bilan : 89 morts et 208 blessés. Le régiment accumule les félicitations.

25 juin 1917

Reprise du Plateau d’Hurtebise :
Cette ligne de crête en forme de plateau étroit permettant d’avoir des vues sur tout le secteur a été partiellement reconquise par les Allemands le 17 juin. Un remarquable assaut du 3ème bataillon du 152ème permet en un seul élan de s’emparer de tous ses objectifs avec « peu » de pertes : 63 morts, 258 blessés. Au cours de cet assaut, un exploit original : la capture par le médecin et l’aumônier du régiment de 150 Allemands dans la « Grotte du Dragon », vaste carrière souterraine.

Cinquième citation à l’ordre de l’Armée avec palme.

 

10 juillet 1917

Pour ses deux citations supplémentaires, le 15-2 est le premier régiment à se voir attribuer la fourragère jaune aux couleurs de la Médaille Militaire, remise officiellement à Paris le 14 juillet 1917 par  Raymond POINCARE, Président de la République.

3 au 22 juillet 1917

Repos du régiment à l’arrière, région de Féré-en-Tardenois, abrégé par la détérioration de la situation sur le Chemin des Dames. L’ennemi a reconquis le Plateau des Casemates.

24 juillet 1917

Le 15-2 stoppe l’avance allemande, mais échoue dans la reprise du plateau, et perd 120 tués et disparus.

août à octobre 1917

Repos à Courthiésy (Marne), visite du Général PETAIN, Chef d’Etat-major, puis montée en ligne secteur de Reims (Marne) : « Le 15-2, le plus beau fleuron de l’armée française. »

1er novembre au
15 décembre 1917

En ligne dans le secteur de Verdun, à Bézonvaux, très peu de combats mais une vie quotidienne éprouvante dans un cloaque immonde où l’ennemi est le froid, la pluie glacée, la boue, les poux, les rats attirés par les cadavres en décomposition.

27 décembre 1917 au
23 mai 1918

En ligne dans le secteur de Lunéville : le régiment est persuadé que son arrivée dans ce secteur présage d’une offensive imminente des Allemands : calme plat durant 5 mois.

28 mars 1918

Le LCL MEILHAN prend le commandement du 15-2.

30 mai au
3 juin 1918

Retour dans l’Aisne :
La paix signée entre les Russes et les Allemands en mars a libéré des dizaines de régiments allemands qui viennent renforcer le front Ouest. Ceux-ci tentent donc les offensives de la dernière chance, car il leur faut vaincre avant l’arrivée massive de troupes américaines. Le 27 mai, les Allemands percent le front au Chemin des Dames et progressent de 25 km en deux jours vers le Sud-Ouest. La 164ème DI (devenue “Division du Dragon”) intervient dans le secteur Nord-Ouest de Château-Thierry.

30 mai-1er juin 1918

Difficile mission de freinage entre le Bois des Bonnes et Bois Belleau.

2-3 juin 1918

Coup d’arrêt sur les lisières Nord-Est de Lucy-Bocage : les Allemands sont stoppés, le 15-2, après trois années de guerre de positions, a su très vite réapprendre tous les mécanismes de la manoeuvre mobile enseignés avant 1914. Bilan : plus de 600 tués et blessés.

Sixième citation à l’ordre de l’Armée avec palme.

Cinquième inscription au drapeau : « L’AISNE 1917-1918 ».

 

5 juin au 1er juillet 1918

Repos et reconditionnement sur les bords de la Marne à Saucy-sur-Marne (20 km au Sud-Ouest de Château-Thierry).

18-25 juillet. 1918

Deuxième bataille de la Marne :
Contre-offensive majeure lancée par Foch avec les 3ème, 5ème, 6ème, 9ème et 10ème Armées, renforcées de 5 Divisions d’Infanterie U.S., et appuyée par 320 chars.

18 juillet 1918

La « Division du Dragon », avec au centre de son attaque un bataillon du 15-2, rompt le front sur 4 km de large : en 4 heures, les “Diables Rouges” ont progressé de 4 km et se sont emparés de 150 prisonniers, 10 mitrailleuses et 3 canons de 77.

19-20 juillet 1918

Poursuite de la marche offensive et réduction des fermes fortifiées.

22-25 juillet 1918

Tout le 152ème, appuyé par une section de chars, passe en tête de la Division pour l’attaque du Bois du Châtelet où l’ennemi s’est installé en défense ferme. Après trois nuits et deux jours, le bois est enlevé de haute lutte : 242 prisonniers, 2 canons, 6 « minenwerfer », mais 105 tués et 529 blessés manquent à l’appel. En 8 jours, la Division aura progressé de 24 kilomètres, se sera emparée de 12 villages, fait 600 prisonniers et pris 27 canons.

Septième citation à l’ordre de l’Armée avec palme.

Sixième inscription au drapeau : « L’OURCQ 1918 ».

 

28 juillet au
20 septembre1918

La 164ème  D.I. « se promène » de secteur en secteur et alterne les missions de relève et de réserve d’intervention.

3 septembre 1918

Pour ses deux citations supplémentaires, le 15-2 est le premier régiment à se voir attribuer la fourragère rouge aux couleurs de la Légion d’Honneur remise officiellement à Dunkerque, le 13 décembre 1918 par  le Maréchal PETAIN

21 septembre 1918

Embarquement en train à Château-Thierry, direction Gravelines dans les Flandres.

25 sept. au
11 novembre 1918

 2 au 4 octobre 1918

L’ultime campagne, la Belgique :
Trois divisions françaises, dont la 164ème, sont placées en renforcement d’un Groupe d’Armées, commandé par le Roi des Belges, lui-même subordonné au Haut-Commandement interallié. Mission : après rupture du front, libérer le territoire belge jusqu’à la frontière hollandaise. Campagne usante pour le moral : pluie incessante, boue,  paysage plat bloquant toute manœuvre à l’abri des vues et des coups ennemis, le 15-2 se distingue dans les durs combats pour la prise de Roulers qu’il paie du sang de 66 tués, 147 disparus et 318 blessés.

Septième inscription au drapeau : « ROULERS 1918 ».

 

11 novembre 1918

Armistice.

22 novembre 1918

Le drapeau et une compagnie du 15-2 défilent pour l’entrée du Roi des Belges à Bruxelles.

5 juillet 1919

Décision d’attribution de la CROIX DE LA LEGION D’HONNEUR au Drapeau du 152ème RI.

2 août  1919

Le 152ème, commandé par le COL BARRARD s’installe à Colmar où il occupe
1er bataillon   :  le Quartier Rapp,
2ème bataillon :  le Quartier Macker (actuelle cité administrative),
3ème bataillon :  le Quartier Lacarre (actuelle Gendarmerie) ou Quartier Abattucci à Neuf-Brisach (de 1921 à 1930).

 

 

3. La Seconde Guerre Mondiale (1939-1945)

3.1 Le 15-2 dans le Blitzkrieg (1939-1940)

 

3 septembre 1939

Déclaration de guerre : le 15-2, commandé par le COL GILLIOT, est en position de couverture le long du Rhin où il construit des casemates.

octobre à décembre 1939

Cantonnement dans le Sundgau : travaux d’obstacles antichars.

14 décembre 1939 au 15 avril 1940

En ligne sur le front de la Sarre, à l’Ouest de Sarreguemines : il y réalise de gros travaux d’aménagement du terrain.

4 janvier 1940

Le Général de LATTRE de TASSIGNY prend le commandement de la 14ème DI, « la Division des As » (2ème, 4ème, 31ème  BCP, 35ème RI, 152ème RI).

18 avril – 12 mai 1940

En réserve d’intervention, secteur de Lunéville. Les 12 et 13 mai : embarquement d’urgence en train pour les 1er et 2ème bataillons, direction le département des Ardennes. Depuis le 10 mai, les Panzerdivisionen allemandes sont entrées en Belgique et au Luxembourg et foncent à travers le massif des Ardennes.

14 mai 1940

Alors que les chars allemands ont commencé le franchissement de la Meuse depuis le 13 mai, débarquement des « Diables Rouges » en gare de Pont-Faverger (23 km à l’Est de Reims), les derniers 35 kilomètres se feront en autobus parisiens réquisitionnés puis 15 km à pied. Mise en place à la tombée de la nuit, sans aucune reconnaissance sur un terrain inconnu, les blindés allemands n’étant plus qu’à une dizaine de kilomètres à l’Est.

15 mai 1940

Combats de La Bascule, de Bouvellemont, et de Hte Chagny :

Dramatiques combats pour les 2 bataillons engagés hâtivement, dans la confusion la plus totale, mission : tenir coûte que coûte une ligne de crête dite « Crête Mouton » entre le carrefour de la Bascule et le village de Chagny et en interdire tous les axes venant de l’Est jusqu’à l’arrivée du gros de la 14ème D.I. Face au 152ème les avant-gardes des 1ère, 2ème et 10ème Panzerdivisionen du 19ème Panzerkorps (commandé par le théoricien du combat blindé Guderian) en offensive vers l’Ouest. Les compagnies du 1er bataillon  réussissent à contenir les reconnaissances allemandes jusqu’en début d’après-midi à Baâlons et à Chagny. Au carrefour de la Bascule, les seuls moyens anti-chars du 2ème bataillon, 2 canons de 25 mm, prennent à partie les premières colonnes de blindés de reconnaissance et en détruisent neuf  (peut-être treize) avant d’être pris sous un violent tir de mortier et d’artillerie, puis submergés par l’infanterie mécanisée dans l’après-midi. Les Allemands ayant pris pied sur le plateau peuvent alors prendre à revers les « verrous » de Baâlons, Bouvellemont et Chagny en fin de journée. Malgré l’héroïsme des défenseurs, sans moyens anti-chars, ceux-ci sont rapidement réduits. Les sections, voire des groupes isolés, profiteront de la nuit pour se replier vers Rethel. Cette journée aura coûté au 152ème 380 hommes hors de combat.

16 au 20 mai 1940

Combats de Rethel :
Le 3ème bataillon, indemne, et la 14ème DI, recueillent à Rethel les rescapés du 1er et du 2ème, puis s’installent sur l’Aisne, pour en interdire le franchissement. Les Panzers, continuant à progresser vers l’Ouest, ne cherchent pas à franchir, mais Rethel devient pour la logistique allemande un noeud routier important qu’il leur faut contrôler. Un convoi de 15 camions est détruit le 16 mai.

17 au 18 mai 1940

Echec des violentes attaques allemandes sur Rethel marquées par d’atroces combats, au corps à corps, de nuit, dans le cimetière militaire allemand de 14-18 au Nord de la ville.

19 au 20 mai 1940

Nouvelles attaques : le Nord de la ville est investi, mais le 152ème et le 35ème tiennent les ponts sur l’Aisne et le canal.

Huitième inscription au drapeau : « RETHEL 1940 ».

 

5 – 25 juin 1940

Repli en bon ordre du régiment vers le Sud jusqu’à Coudes dans le Massif Central.

 

3.2 Le Régiment de l’armée d’armistice (1940-1942)

 

Juillet 1940

L’attitude du 152ème lors de la Campagne de France de mai-juin, associée à son brillant comportement lors de la Grande Guerre, déjà souligné par le Maréchal Pétain, lui permet d’échapper à la dissolution et devenir le Régiment de Tradition de l’Alsace au sein de la 13ème Division Militaire de l’armée d’armistice.
1er bataillon et E.M. en garnison à Montluçon.
2ème bataillon (« bataillon d’honneur du Maréchal Pétain ») à Vichy.
3ème bataillon en garnison à Lapalisse (mission de garde de la ligne de démarcation).
Si l’instruction militaire était réduite à sa plus simple expression, en raison d’une dotation très contingentée par la Commission d’armistice de l’armement collectif et lourd, l’éducation physique et sportive soutenue et les compétitions sont les vecteurs privilégiés du maintien du moral et de la cohésion.

Janvier 1942

En raison de multiples plaintes émanant de la commission d’armistice au sujet du « mauvais esprit frondeur » dont les Diables Rouges semblent coutumiers à Vichy, le 2ème bataillon doit quitter cette ville pour rejoindre Montluçon. En secret, un certain nombre de cadres du 152ème prépare la renaissance de l’armée française.

11 nov. 1942

L’armée allemande envahit la Zone Libre.

27 nov. 1942

Le 15-2 est désarmé à Montluçon.

1er déc. 1942

Dissolution de l’armée d’armistice.

 

3.3 Le Maquis d’Auvergne (1942-1944)

 

Septembre 1942

Le CBA COLLIOU, commandant du 3ème bataillon, passe dans la clandestinité et rejoint l’O.R.A. (Organisation de Résistance de l’Armée). Des armes, des munitions, des tenues de combat sont dispersées dans des caches dans les Monts d’Auvergne.

Novembre 1942 à janvier 1943

Colliou organise la Résistance dans l’Allier avec certains de ses anciens cadres et d’autres résistants. Son but secret : faire renaître le Régiment.

Mars 1943

Recherché par la Milice, Colliou devient « Roussel », son réseau s’étend, commence quelques coups sur des objectifs  à sa portée : sabotage de voies ferrées…

Mai-juin 1944

Structuration du Groupement Roussel en compagnies, sections, l’emblème du « DIABLE ROUGE » réapparaît. Grâce aux parachutages d’armes U.S., des centaines de maquisards peuvent être équipés. Les missions de sabotage s’amplifient : attaque de dépôt de munitions, déraillement de train en tunnel…

12-14 août 1944

Combats du Lioran : la garnison allemande d’Aurillac en repli est prise à partie et perd 200 hommes.

Fin août 1944

Les résistants du LCL COLLIOU sous le numéro 152 et sous l’emblème du « Diable Rouge » participent à la libération de Lapalisse, Digoin, Moulins, Clermont-Ferrand.

6 septembre 1944

Tous les maquis F.F.I. d’Auvergne, du Bourbonnais, le Groupement Colliou sont regroupés dans la  « Division Légère d’Auvergne » (7000 hommes).

 

3.4 La Libération           (1944-1945)

 

10 septembre 1944

Le Groupement Colliou chargé d’intercepter une colonne allemande en repli à St Pierre-le Moutier sur l’Allier fait 800 prisonniers soldats dont un officier général.

1er octobre 1944

COLLIOU prend le commandement de la Division qui, faute d’armement lourd et moderne et de moyens de transmissions, est remaniée en « Demi-Brigade d’Auvergne » à 4 bataillons. Elle est intégrée dans la 9ème D.I.C. (Division d’Infanterie Coloniale) selon le principe de l’amalgame : absorption par la 1ère Armée Française des unités FFI, tout en leur conservant une spécificité.
Mouvement  par la Bourgogne, vers le Jura et la vallée du Doubs.

9 novembre 1944

La « Demi-Brigade d’Auvergne » devient « Régiment d’Auvergne » tout en conservant son armement et son matériel hétéroclite issu des maquis :  autobus-gazogènes, gazobois, véhicules de tourisme, bétaillères…

14-18 novembre 1944

Combat des Boucles du Doubs :
Dernière ligne de résistance allemande avant la trouée de Belfort, le Régiment d’Auvergne et le 9ème R.T.S. ont en face d’eux, 2 bataillons d’infanterie appuyés par une dizaine de blindés et un groupe d’artillerie. Malgré la résistance acharnée, les mines, le froid et la neige, les villages de Lucelans et Villars sous Ecot sont pris à l’ennemi qui bat en retraite et n’a pas le délai suffisant pour se réorganiser. Tout son dispositif au Sud de Belfort est crevé, la route de l’Alsace est ouverte.

21 novembre 1944

Pour honorer les combattants volontaires F.F.I. et leur chef, le Général de Lattre de Tassigny redonne au Régiment d’Auvergne le numéro 152, son drapeau, sauvé et caché en novembre 1942, est récupéré.

26 novembre 1944

Combats de l’Oberwald :
Depuis le 18 novembre, sans attendre la chute complète de Belfort, la 1ère Division Blindée, soutenue par la 9ème D.I.C. fonce le long de la frontière suisse,  par la D 463 vers Delle, Seppois puis le Rhin et l’atteint le 19 au soir. Le 21 Novembre, Mulhouse est libérée.
Un seul axe, la D 463, parallèle à la frontière suisse et à moins de 5 km de celle-ci, assure les communications arrières de la 1ère D.B. Le 26, une vigoureuse contre-offensive allemande doit couper cet axe logistique prioritaire dans le secteur tenu par le 152ème R.I.
Débouchant du Bois de l’Oberwald, au Nord de la départementale, deux bataillons en attaque, appuyés par des chars et de l’artillerie, percent le dispositif du I/152 (fragilisé par la vétusté et l’inopérabilité de ses véhicules organiques civils dont il était encore doté). La D 463, « cordon ombilical » de la 1ère D.B., est coupé vers 10 heures. Les premières contre-attaques échouent, la situation devient dramatique : les convois logistiques de la 1ère D.B. ne passent plus.
Devant la gravité de la situation, un escadron de chars du 2ème Dragon est mis à disposition du 15-2, et un Bataillon du 9ème Zouaves vient renforcer les II/2 et III/152 pour une furieuse contre-attaque dans l’après-midi. La route est reprise, l’ennemi reflue vers le Nord laissant 150 morts sur le terrain. Le 15-2 compte 47 tués, 12 disparus et 170 blessés.

Décembre 1944 – janvier 1945

Le régiment est en ligne à l’Ouest de Mulhouse face au bois de Nonnenbruch. Fin janvier, 60 soldats sont évacués, les pieds gelés.

8 février 1945

Six jours après la libération de Colmar, le régiment retrouve son ancienne garnison.

10 février 1945

Le Général de Gaulle, à Colmar, sur la place Rapp, remet au COL COLLIOU le glorieux Drapeau de son Régiment, consacrant ainsi officiellement sa renaissance.

février à mai 1945

Le 15-2 participe à la Campagne d’Allemagne au sein de différentes divisions de la 1ère Armée. Le 21 avril il entre le premier à Stuttgart, et termine la guerre sur les bords du Lac de Constance, à Radolfzell, qui devient son secteur d’occupation jusqu’en avril 1946.

Pour l’ensemble des combats de 1944 et 1945 : huitième citation à l’ordre du Corps d’Armée pour le III/152.

 

Neuvième inscription au drapeau : « RESISTANCE AUVERGNE 1944 ».