Quand sonne l’heure de la mobilisation le 1er août 1914, tous les hommes nés entre 1874 et 1892 sont contraints de rejoindre leurs différentes unités. Ceux nés entre 1891 et 1892 rejoignent l’armée d’active (1). Ceux nés entre 1881 et 1890 rejoignent la réserve de l’armée d’active. Ceux nés entre 1875 et 1880 rejoignent l’armée territoriale et enfin ceux nés entre 1869 et 1874 partent pour la réserve de l’armée territoriale.

Les parlementaires n’échappent pas à la règle : eux aussi sont appelés à servir le pays et défendre la patrie. Comme tous les Français, ils sont mobilisables de 20 à 47 ans. Le nombre de députés mobilisés est bien sûr plus important que celui des sénateurs : La chambre basse compte presque 300 députés mobilisables (291 sur 602 députés). La chambre haute n’en compte qu’une dizaine (11 sur 300 sénateurs). En effet, il faut avoir 25 ans pour être élu député et 40 ans pour briguer un poste de sénateur, ce qui limite considérablement la mobilisation au Palais du Luxembourg. Cependant aucun élu ne relève de l’armée d’active puisque depuis une loi de 1895, il faut avoir satisfait à ses obligations militaires pour se présenter à l’élection législative. En outre, on ne peut être à la fois militaire et siéger au Parlement (la loi l’interdisant). La mobilisation va toucher les élus qui relèvent de la réserve de l’active, de la territoriale ou de la réserve de la territoriale.

Député et soldat : quelles conditions ?

A vrai dire, le statut de député ou de sénateur pose un vrai problème à l’autorité militaire. En effet, soumettre les membres du Parlement aux obligations militaires, que celles-ci se tiennent en temps de paix comme en temps de guerre, ne risque-t-il pas d’amputer gravement la représentation nationale ? La question se pose avec d’autant plus d’acuité en temps de guerre que le Parlement, dont l’action première est de contrôler le gouvernement, dispose d’un droit de regard sur les sommes mobilisées pour le conflit et éventuellement sur les actions militaires proprement dites en cours. De plus, sous quelles conditions les députés et sénateurs peuvent-ils être mobilisés et sous quel grade ? Doivent-ils devenir de simples soldats comme le suggère le haut commandement militaire français ? Au contraire, doivent-ils conserver leur fonction parlementaire comme le suggèrent certains députés et sénateurs et se soustraire à leurs obligations militaires ?

Joffre tranche mais..

Dans un premier temps, les parlementaires sont affectés dans la territoriale ou la réserve de la territoriale. Ils rejoignent souvent les dépôts de l’arrière, où les attendent des tâches peu glorieuses, souvent peu en rapport avec leurs capacités. De plus, les militaires sont peu ravis d’avoir des députés sous leurs ordres. La tension est souvent palpable. Une première mesure est prise le 12 novembre 1914 : le ministre de la Guerre, Alexandre Millerand, prend un décret qui autorise à nommer directement au grade de sous-lieutenant, à titre temporaire et pour la durée de la guerre, n’importe quel homme de troupe. Cette disposition ne vise pas que les députés. Il faut combler les trous laissés par les combats qui ont eu lieu depuis 1914, créant une hécatombe dans l’encadrement.

Tous les députés mobilisés comme simple soldats ou sous-officiers seront ainsi promus sous-lieutenants dès les premiers mois de 1915 (2). En janvier 1915, la situation se complique lorsque le Parlement est appelé à siéger. Il avait suspendu ses travaux le 4 août 1914 et décide, le 22 décembre, de les reprendre quelques jours plus tard.  Que vont faire les députés et sénateurs concernés ? Le général Joseph Joffre met un terme aux tergiversations en proposant aux parlementaires, soit de prendre un congé durant toute la durée du conflit afin de siéger, soit de conserver leur poste aux armées. À en croire le député et sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, Abel Ferry, le choix de siéger s’impose sans peine, et pour des motifs peu glorieux : « les chambres, note-t-il dans ses Carnets secrets, se mobilisent pour ne pas être mobilisées. » La plupart choisissent donc leur mandat national. Des recoupements, non exhaustifs, montrent qu’une soixantaine d’élus vont continuer le combat au moins jusqu’en 1916, c’est-à-dire un an après le retour du Parlement. Certains ne reviendront au Parlement qu’après l’armistice. Cette situation fait dire que le Parlement est un vrai repère « d’embusqués », c’est-à-dire de tire-au-flanc.

Le maréchal JOFFRE a tenté en 1915 de clarifier le statut des députés mobilisés pour la guerre

 

Insupportables privilèges

Il est vrai que la plupart des parlementaires mènent une guerre anonyme dans des hôpitaux ou des services de l’intérieur, en bénéficiant de facilités pour leur avancement ou leur solde cumulable avec leurs indemnités. Avantages que l’opinion publique ne tarde pas à considérer comme d’insupportables privilèges. Certains parlementaires ne brillent pas par leur entrain et leurs compétences militaires. Grâce à l’appui du ministre de la Guerre, Adolphe Messimy, l’ancien président du Conseil, Joseph Caillaux parvient non seulement à s’engager mais également à être nommé « coup sur coup, caporal, puis sergent ». Messimy le propose même au grade de sous-lieutenant dans les quinze jours suivant sa promotion de sergent (3). Par le biais de nombreuses péripéties, Joseph Caillaux est affecté en qualité de trésorier-payeur aux armées au sein de l’état-major du général Sarrail puis auprès du général d’Amade (1856-1941) (4), puis auprès du général Brugère. Il ne brille pas sous l’uniforme et c’est avec soulagement que les autorités militaires le voient nommé, le 14 novembre 1914,  parlementaire en mission.

En revanche Adolphe Messimy retrouve ses galons de capitaine de réserve quand il perd son poste de ministre au remaniement du 26 août 1914. Il est remplacé par Alexandre Millerand. Messimy ne revient pas une seule fois à la Chambre pendant la durée de la guerre et à la démobilisation, retourne au Palais-Bourbon avec le grade de général, deux blessures, la Croix de guerre, six citations et le grade de Grand officier de la Légion d’honneur. En revanche, profitant du relatif vide juridique qui existe pour eux, une soixantaine de parlementaires décide de faire des allers-retours entre la Chambre et l’armée. 19 d’entre eux décèdent en mission ou au front. A ceux-ci, s’ajoutent deux sénateurs, Alfred Mézières et Charles Sébline, qui meurent des mauvais traitements infligés par l’ennemi. Parmi ces soixante parlementaires, deux députés méritent d’être mis en exergue.

Adolphe Messimy. Ministre de la Guerre jusqu’au 26 août 1914, il rejoint le front comme capitaine de réserve et chef du 2e bureau à l’état-major du 14e corps d’armée. Député de l’Ain, il finit la guerre au grade de général de brigade.

 

La plaque commémorative sur la maison natale d’Adolphe Messimy à Pérouges (Ain).

 

Emile DRIANT

Tout d’abord le lieutenant-colonel Emile Driant (1855-1916). Ecrivain reconnu par l’Académie française, homme politique apprécié de ses amis et de ses adversaires, Emile Driant est avant tout un militaire qui garde une passion et un amour intacts pour son pays. Lui-même l’avouera : « Mon enfance  était bercée par les souvenirs du premier Empire et ses gloires ». Son désir d’être soldat est aussi imprégné de l’esprit de revanche après qu’il a vu la chute de l’Empire, l’occupation prussienne et la perte de l’Alsace et de la Lorraine.

Sorti quatrième sur 400 de Saint-Cyr-l’Ecole, il choisit au grand dam de son père, non pas l’Etat-major ou la cavalerie, mais l’infanterie. Il intègre le prestigieux 54e RI (ancien Mazarin-Catalans) puis rejoint le tout aussi prestigieux 43e RI stationné à Sousse (Tunisie). Puis il entre au service du général Boulanger dont il devient officier d’ordonnance. Il est intégré au cabinet quand son beau-père (5) devient ministre de la Guerre. Emile Driant est affecté au 4e Zouaves, puis devient instructeur à Saint-Cyr. Devenu commandant, il est muté au 69e RI où il reste peu de temps car le commandement lui offre sur un plateau le bataillon dont il rêvait : le 1er BCP.

Emile Driant au front avec quelques-uns de ses soldats

 

Pas au T.A.

Mais ses opinions politiques (il est proche des bonapartistes) freinent son avancement plusieurs fois de suite, surtout après la nomination du général André, républicain convaincu. Déçu ne pas être au tableau d’avancement, et à la suite de divers incidents (il prend notamment quinze jours d’arrêt de rigueur pour avoir fait célébrer la bataille de Sidi-Brahim à Troyes, le 21 août 1905), il finit par démissionner de l’armée. Reconverti dans le journalisme, il est élu député de la Meurthe-et-Moselle en 1910 et réélu en 1914. Quand éclate la guerre, son âge (59 ans), sa situation militaire (il était dégagé de toute obligation et rayé des contrôles de l’armée), enfin son mandat de député le dispensent de rejoindre les unités combattantes. Le ministre Adolphe Messimy lui accorde une dérogation. Emile Driant se voit confier deux bataillons de chasseurs, le 56e et le 59e, formés de réservistes du Nord et de l’Est qui prennent part à de nombreux combats : Etain, Spincourt, Rouvres, Septsarges, bois des Forges.

Bois des Caures

A l’automne 1915, les bataillons de Driant sont chargés  du bois des Caures qui constitue la charnière de toute la ligne de défense autour de Verdun.  Ils font face à l’attaque de 10 000 soldats allemands et 40 batteries ! Le 21 février 1916 au matin, Driant remet son alliance à son secrétaire avec l’ordre de la rapporter à Mme Driant s’il était tué. Quand l’assaut allemand est donné et que s’engage la bataille de Verdun, les 56e et 59e BCP font tout pour ralentir l’avancée ennemie. Le combat est acharné mais les Français résistent. Dans l’après-midi, alors qu’il vient de faire un pansement provisoire à un chasseur blessé, dans un trou d’obus, et qu’il continue seul sa progression, Emile Driant est atteint de plusieurs balles. Il faut plusieurs jours avant que sa mort ne soit confirmée.

Abel FERRY

Le second député est Abel Ferry (1881-1918). Né dans une illustre famille de parlementaires, il a déjà un chemin tout tracé. Son père est Charles Ferry (1834-1909), député des Vosges entre 1881 et 1885, sénateur des Vosges de 1888 à 1891 puis de nouveau député des Vosges entre 1893 et 1902. Charles Ferry, qui s’est marié avec Geneviève Allain-Targé (6), est le frère cadet de Jules Ferry (1832-1893), plusieurs fois ministre entre 1879 et 1885, président du Conseil entre février 1883 et avril 1885 !

Très tôt orphelin de mère (à deux ans), Abel Ferry passe son enfance dans l’appartement de son oncle Jules, situé rue Bayard dans le 8e arrondissement de Paris, en compagnie de son père Charles, et de sa tante Eugénie, veuve de Jules. Ses études secondaires terminées, le jeune Abel Ferry passe avec succès ses licences en droit et ès lettres et obtint le diplôme d’études supérieures d’histoire. Il s’inscrit ensuite au barreau de Paris avant de se lancer dans la carrière politique. Il devient député en 1909, lors d’une élection législative partielle dans la deuxième circonscription de Paris. Il est réélu en 1910 et en 1914.

Le député et ministre Abel Ferry, mort le 15 septembre 1918

 

Ministre à 33 ans mais réformé

Après sa réélection de 1914, le président du Conseil René Viviani (1862-1925), lui offre, à 33 ans, un poste ministériel : sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères.  Moins de deux mois plus tard, le conflit éclate. Il estime qu’il est de son devoir de combattre aux côtés de ceux de sa génération. Réformé en mars 1903 pour cause de tuberculose pulmonaire contractée pendant son service militaire, il avait demandé au gouverneur de la place de Paris de revenir sur cette décision. Dans sa lettre datée du 15 mai 1913, il adresse « une protestation » contre la réforme n°2, infligée par la commission spéciale de Nice, le 21 mars 1903. « Depuis, après m’être soigné pendant plusieurs années, je me suis complètement rétabli et je désire être réincorporé dans la réserve de l’armée d’active ». Il est d’ailleurs prêt à se « présenter à l’examen d’une commission de réforme à Paris » et souhaite « cet été, lors des grandes manœuvres, faire ma période de 23 jours ». De plus, il demande à être affecté à l’un des bataillons de chasseurs à pied de Saint-Dié (dont il est le député), parce qu’il dispose d’un domicile dans les Vosges et qu’il n’est pas à Paris pendant la session parlementaire. Le retour ne se fait pas attendre. Le 21 mai, le général de division Victor-Constant Michel lui répond favorablement : « J’ai l’honneur de vous faire connaître que des dispositions ont été prises dans le but de donner satisfaction à votre demande ».

166e RI

A la déclaration de guerre, le 3 août 1914, Abel Ferry donne sa démission en plein conseil des ministres pour rejoindre son régiment à la frontière. Ses collègues la refusent. Le ministre de la Guerre, Adolphe Messimy, adresse un courrier au chef de corps du 166e RI, où Abel Ferry sert comme caporal. « Mon cher Colonel, Mon collègue Abel Ferry, sous-secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, donne au pays le plus grand exemple d’aller rejoindre son régiment à la frontière. Ce jeune ministre, porteur d’un nom illustre, est caporal au 166e RI. Je vous prie de le nommer sergent sans délai. Je lui remets en outre un décret le nommant à la date du 15 août sous-lieutenant. Dans la lutte gigantesque dont il faut que notre noble pays sorte victorieux, l’exemple d’Abel Ferry est de ceux qui hausseront encore les courages… » (7).
Au petit matin du 5 août, il quitte Paris pour rejoindre son unité. Comme quelques-uns de ses collègues « députés-combattants », il effectue des allers-retours au front. Il rencontre Messimy le 24 décembre 1914 auprès duquel il pousse « un cri de colère contre les officiers d’Etat-major d’Armée qui, sur 350, n’ont eu qu’un seul tué, ont tous avancé en grade, tandis que leurs camarades de troupe n’avancent pas et perdent 85% des leurs ». Bientôt affecté à l’Etat-major du 2e corps d’armée, il n’en reste pas moins ministre du gouvernement Viviani auquel il rend compte des conditions de vie des soldats sur le front. Il prend part aussi aux conseils des ministres qui se succèdent jusqu’à ce que le cabinet Viviani tombe en octobre 1915. Abel Ferry n’est plus ministre mais reste député-soldat. Il ne va pas regretter le gouvernement : « L’horrible journée ! J’arrive du front, où le vent de la mer et les souffrances de la guerre purifient tout. Je trouve la laide et rampante politique. Avant-hier, la tranchée dans le sable, la tranchée dans le polder : gaîté des zouaves, sans souci des marins, estime réciproque (…) Je trouve au Conseil [des ministres] une situation plus hideuse que les champs de cadavres pourrissants ». (8)

Insigne du 4e où a servi Emile Driant. Le régiment avait pour devise : « Vous, Garde aussi »

L’insigne du 91e RI et sa devise : « Sans peur et sans reproche »

Insigne du 59e Bataillon de Chasseurs à Pied

 

Au 91e RI

A la Chambre, il est surpris d’obtenir le soutien d’Emile Driant, « le gendre du général Boulanger, le chef de la Ligue des Officiers anti-maçons, le leader des bonapartistes de Lorraine » (9), pour que le Parlement contrôle le déroulement de la guerre !
Début mars 1916, on retrouve le lieutenant Abel Ferry, chef de section mitrailleuses au 91e RI. Il est en Argonne, au Poste des Cymbales. « Je ne saurais te dire combien je suis content d’être redevenu « Poilu » au milieu des Poilus », écrit-il à sa femme. Il se réjouit de la nomination de Pétain dans le secteur de Verdun où les Allemands sont passés à l’offensive en février. « Le commandement a passé à un général énergique : Pétain : Verdun est sauvé », note-t-il dans ses Carnets secrets. Promu capitaine au 91e RI, Abel Ferry est néanmoins contraint de quitter l’uniforme, un officier subalterne, mais député, ne pouvant contrôler ses supérieurs ! Rendu à la vie civile, il se consacre alors entièrement à sa mission de contrôle aux Armées que le Parlement lui confère fin juin 1916.  En août 1917, Abel Ferry passe ses vacances parlementaires au front.

Le dimanche 8 septembre 1918, le député des Vosges part exercer sa mission de contrôle aux armées. Il rejoint le 17e bataillon de chasseurs à pied (17e BCP) surnommé le « bataillon de fer ». Accompagné du député d’Angers, le capitaine Gaston Dumesnil et du lieutenant Goussot, fils d’un ancien député de la Seine, Abel Ferry part à Vauxaillon, dans l’Aisne, vérifier le fonctionnement d’un nouveau fusil mitrailleur. En première ligne, un même obus les fauche tous les trois : Goussot est tué, Gaston Dumesnil, l’artère fémorale tranchée, meurt peu après. Georges Clemenceau (10), en visite sur le front quelques kilomètres plus loin, arrive rapidement à son chevet et lui remet, en personne, la Légion d’honneur. Mais Abel Ferry finit par succomber à ses blessures, le 15 septembre, après huit jours d’agonie.

CNE (r) SOULARD

N’oublions pas non plus les autres députés et sénateurs Morts pour la France :

Députés

Département

Régiments

Grade

Maurice Bernard

Doubs

1er groupe d’aviation

Capitaine

Raoul Briquet

Pas-de-Calais

84e RI puis 412e RI

Capitaine

Georges Chaigne

Gironde

367e RI

Lieutenant

Frédéric Chevillon

Bouches-du-Rhône

132 RI

S/Lieutenant

Gaston Dumesnil

Maine-et-Loire

106e RI

Capitaine

Henri Durre

Nord

Parlementaire en mission

Civil

Henri Ghesquière

Nord

Civil Mort en captivité

Civil

Pierre Goujon

Ain

223e RI

S/lieutenant

Edouard Nortier

Seine (Hauts-de-Seine)

73e RI

Capitaine

Paul Proust

Savoie

97e RI

Sergent

René Reille-Soult-Dalmatie

Tarn

62e R Artillerie

Lieutenant

Josselin de Rohan-Chabot

Morbihan

4e BCP

Capitaine

Maurice Rontin

Lot-et-Garonne

Ancien  du 7eRI, redevenu civil

Lieutenant.

Uriane Sorriaux

Pas-de-Calais

Civil (mort en déportation)

Civil

Albert Tailliandier

Pas-de-Calais

8e territorial d’infanterie

S/Lieutenant

André Thome

Seine-et-Oise (Yvelines)

Etat-Major

S/lieutenant

 

Sénateurs

Département

Régiments

Grade

Alfred Mézières

Meurthe-et-Moselle

Civil (prisonnier de guerre)

Civil

Emile Reymond

Loire

1er groupe d’aviation

Commandant

Charles Sébline

Aisne

Civil (prisonnier de guerre)

Civil

(1) En temps de guerre, la classe première à marcher pouvait être appelée par anticipation. C’est pourquoi l’armée d’active comprenait également en août, la classe 1913 (hommes nés en 1893) qui n’aurait dû être appelée qu’à l’automne

(2) http://www.senat.fr/rap/parlementarisme_de_guerre/parlementarisme_de_guerre1.html

(3) Archives Messimy. Archives nationales 50 AP. Dossier 1

(4) Albert d’Amade aurait eu la faiblesse d’accéder à une demande de Joseph Caillaux : ne pas faire marcher la division où se trouvait le régiment territorial de Mamers (Sarthe), composé de ses fidèles électeurs. Il fut relevé de son commandement. Contrit, accusant le coup, il aurait essayé de s’engager comme officier dans la Légion étrangère. Mais n’étant pas cassé de son grade de général, il ne le put pas.

(5) Le 29 octobre 1887 , le capitaine Driant épouse Marcelle-Camille Boulanger, la fille du général.

(6) Abel Ferry – Carnets secrets 1914-1918- Editions Grasset – 2005 – page 8

(7) Abel Ferry Carnets secrets – op cit. pages 41 et 42

(8) Abel Ferry op. cit. p 117

(9) Abel Ferry. P 171

(10) Georges Clemenceau est considéré comme l’ennemi de la famille Ferry parce qu’il a toujours manœuvré pour que Jules Ferry ne devienne jamais président de la République. D’ailleurs, il ne le sera pas.