Comme tous les ans, l’Infanterie participe au défilé du 14 juillet sur les Champs Elysées. Cette année, les régiments d’Infaterie mis à l’honneur ont été :

Le 24e Régiment d’Infanterie (Bataillon de Réserve Ile-de-France)

Le 24e RI a été créé en 2013 et sa devise est « Sans Egal » et il est implanté au Fort Neuf de Vincennes. Le Bataillon a repris les traditions du 24e RI qui a été créé en 1656. Sous des appellations différentes, il a successivement participé à la guerre d’indépendance américaine, à la bataille de Valmy, Iéna, Friedland et Eylau.Il se distingue lors de la guerre de 1870, au cours de la Grande Guerre, notamment à la Bataille de Verdun et au chemin des Dames.

Il s’est également illustré lors de la seconde guerre mondiale au sein de la Division de Paris en 1939 puis dans les Ardennes en juin 1940 où il est presque entièrement détruit dans l’accomplissement de sa mission de « tenir sans esprit de recul ». Jusqu’en 1997, année de sa dissolution, il avait pour mission la défense de Paris. Il permet aujourd’hui la mise en place de moyens opérationnels en cas de crise et participe aux missions des forces armées en étant prioritairement dédié à l’Ile-de-France. Composé de personnels de la réserve opérationnelle, il est notamment régulièrement engagé dans le cadre de la mission Sentinelle.

Défilant en tête du 24e RI, le colonel DAUDRE, chef de corps du Bataillon de Réserve Ile-de-France, membre de l’ANORI (Photo : D. CHAPPEY)

Le 132e Bataillon Cynophile de l’Armée de Terre

Le 132e BCAT a été créé sous sa forme actuelle en 1977 et a pour devise « Un contre Huit » (dont la paternité est attribuée à Napoléon). Implanté à Suippes et subordonné à la 1e Division de Besançon, il est héritier des traditions de la 132e demi-brigade d’infanterie de ligne et du régiment de l’île de Ré.

Il a pour double filiation celle du 132e Régiment d’Infanterie et celle des groupes vétérinaires dont les cyno-commandos s’illustrèrent en Extrême-Orient et en Algérie.

Avec ses chiens, il intervient en appui des missions de reconnaissance, d’investigation et d’intervention des unités d’infanterie notamment pour la détection et la recherche d’explosifs, d’armements et de produits stupéfiants. Egalement missionné pour la protection de lieux sensibles et plus récemment au sein de la mission Sentinelle, il est aussi projeté sur tous les théâtres d’opération de l’armée de Terre et notamment en Afghanistan, au Liban, en République de Côte d’Ivoire et au Mali.

Le 132e BCAT (Photo : D. CHAPPEY)

 

Le 92e Régiment d’Infanterie

Le 92ème Régiment d’Infanterie est rattaché à la 2e Brigade Blindée et est basé à Clermont-Ferrand depuis 1881. Créé en 1791, sa devise est « Debout soldats d’Auvergne, debout ça va barder ! » « À moi… ! Auvergne… ! ». Le Gaulois qui figure sur son insigne est le célèbre Vercingétorix.
Le régiment est l’héritier des troupes irlandaises au service sur roi de France depuis 1661 et du 17e régiment d’infanterie légère crée en 1803 à la fin de la Révolution.Le 92eRI s’est particulièrement illustré au cours de la première guerre mondiale dans la Somme et à Verdun. Il a été très touché lors de la seconde guerre mondiale, son Drapeau a sombré le 31 mai 1940 avec le torpilleur Siroccoau large de Dunkerque.

Il renaît ensuite en 1944 dans les maquis d’Auvergne. Régiment d’infanterie équipé du système FELIN et de VBCI, il est engagé dans la mission Sentinelle et intervient régulièrement en opérations, par exemple en Côte d’Ivoire, en Afghanistan (d’où les Gaulois ont ramené le clocher de la chapelle de Tora après sa fermeture), au Mali (Opération Serval en 2013) ou en Centrafrique (en 2016 au sein de l’opération Sangaris).

126e Régiment d’Infanterie

Le 126e Régiment d’infanterie a été créé en 1793 et a été sacrifié lors de la Bataille de la Bérézina menée par Napoléon en 1812. Il est installé à Brive-la-Gaillarde depuis 1907 et est subordonné à la 9e Brigade d’Infanterie de Marine. Sa devise est « Fier et Vaillant ». Lors de la première guerre mondiale, il se bat plus particulièrement à Verdun et en Champagne. Il est dissout en 1940, recréé en 1944 et participe à la campagne d’Allemagne.

Après la guerre, il prend part aux opérations extérieures, notamment en république de Côte d’Ivoire (2004), en Afghanistan (2010) et en République Centre-Africaine (2014).Le régiment a récemment été engagé dans le cadre des opérations Sangaris et Barkhane, mais également dans le cadre de l’opération Sentinelle au moment des attentats du 13 novembre 2015.

La 13e Demi-Brigade de la Légion Étrangère (13e DBLE)

La 13e Demi-brigade de la Légion Étrangère a été créée en 1940 en Afrique du Nord. Elle est la première formation à rallier les Forces Françaises Libres Son 2e bataillon a repoussé l’attaque des chars de la Division Ariete à BirHakeim le 27 mai 1942.

Lors de la seconde guerre mondiale, la 13e DBLE s’est battue de la Norvège jusqu’en Italie, en Tunisie et en Alsace. Elle a été également engagée en Indochine et en Algérie.

En 1962, elle s’installe dans la zone qui deviendra par la suite Djibouti, puis est transférée aux Emirats Arabes Unis en 2011. Spécialisée dans le combat en zone désertique, la 13e DBLE est aujourd’hui stationnée au camp du Larzac dans l’Aveyron et est subordonnée à la 6eBrigade légère blindée. Sa devise est « More majorum » (« À la manière de nos anciens »).

Le 16e Bataillon de Chasseurs

Le 16e BC a été formé en 1854 sous l’appellation de 16e Bataillon de Chasseurs à Pieds. Il a alors servit en Crimée, en Syrie et en Algérie. Il s’illustre lors de la guerre de 1870 et au cours de la première Guerre Mondiale.

Le 16e BC est implanté à Bitche (Moselle) et est subordonné à la 2eBrigade Blindée. Sa devise est « Et le 16e est toujours… d’acier ! » et il est parrainé par la ville de Vincennes, berceau des chasseurs à pied.

Seul bataillon de chasseurs mécanisés, le 16e Bataillon de Chasseurs est une unité d’infanterie dédiée aux actions de choc dans le cadre d’un combat de haute intensité et à l’engagement en zone urbaine. Depuis début 2016, il est a été présent au Mali, au Niger et au Tchad dans le cadre de l’opération Barkhane ainsi qu’en Centrafrique dans le cadre de l’opération Sangaris. Il participe également à l’opération de protection militaire du Territoire National dans le cadre de l’opération Sentinelle.

Le 16e BC et ses VBCI (photo : D. CHAPPEY)