La Fête annuelle des Fantassins pour se souvenir de
tous ceux tombés au champ d’Honneur

 

 

 

Comme tous les ans, les membres de l’ANORI ont respecté la Tradition et se sont rassemblés pour célébrer leur Saint Patron, le primicier Maurice.

Les Drapeaux et une partie de l’assistance (Photo : D. CHAPPEY)

Un symbole de rassemblement pour toute l’Infanterie et ses sympathisants

Avec ces célébrations, c’est un hommage à l’Arme de l’Infanterie toute entière qui est rendu, une Arme riche de la diversité de ses subdivisions d’armes : Infanterie Métropolitaine, Infanterie de Marine, Chasseurs à Pieds,  Alpins et Mécanisés, Infanterie Parachutiste, Infanterie de la Légion Etrangère, Tirailleurs, Zouaves et Parachutises de l’Infanterie de Marine. Diverse par ses spécialités et ses composantes, mais uniepar l’Esprit Fantassin fait d’enthousiasme, de rigueur, de rusticité et de camaraderie.

C’est aussi l’ensemble des Hommes qui la composent qui sont mis à l’Honneur lors de cette Fête. Les Fantassins qui servent dans leurs Régiments d’appartenance mais aussi ceux qui sont affectés dans d’autres corps et services, en France métropolitaine ou en outre-mer, en Mission de Courte Durée ou en Opérations Extérieures, sur Sentinelle ou sur Harpie, en entraînement ou en mission…c’est-à-dire tous les Fantassins de l’Arme, partout où ils servent. Avec une pensée particulière pour ceux dont les Régiments ont été dissous, mais aussi aux jeunes qui s’engagent à présent dans l’Infanterie et inscrivent leur action dans les pas de leurs anciens.

Sans oublier bien sûr les Fantassins tombés au Champ d’Honneur, ceux des débuts de l’Histoire de France et ceux Morts pour le Drapeau plus récemment, les plus célèbres d’entre eux, les Héros reconnus de la Nation, mais aussi les moins connus, ceux dont les noms immortalisent le sacrifice sur les monuments de nos communes et sur les places de nos églises. Ceux qui sont tombés en restant fidèles à leurs principes, à leur devoir, tels les soldats de la Légion Thébaine.

Ceux qui sont morts loin de chez eux, loin de chez nous, où dans leur village natal, devant leur porte.Ceux qui sont morts en défendant notre Pays, ses frontières, ses valeurs, ses écoles, sesinstitutions,ses foyers. Ceux qui sont morts pour les générations futures.

Ces journées de commémorations rassemblent et unissent (physiquement et par la pensée) les Fantassins d’active, de réserve et les honoraires. Mais aussi les familles des Fantassins, les amis de l’Infanterie et tous ceux qui s’associent à la dynamique de ces célébrations, autour d’un symbole unique, celui de Saint Maurice.

Cérémonie d’Hommage aux Elèves des Préparations militaires Morts pour la France, au Fort Neuf de Vincennes, le 19 septembre

Comme depuis plus de dix ans, les Réservistes, de l’Ile-de-France, se sont retrouvés devant le bâtiment qui abrita le Centre d’Instruction Prémilitaire de Vincennes pour déposer des gerbes, devant la plaque, en hommage à leurs camarades Anciens des PM Morts pour la France.

Présidée par le colonel Jacques LE CONTE, adjoint au Général Délégué aux réserves de l’armée de Terre et le capitaine de corvette Philippe JARDIN, président du Conseil de Région Ile-de-France de l’UNOR, en présence de M. WALCH, adjoint au Maire de Vincennes, représentant le Maire de Vincennes, la cérémonie a rassemblé une dizaine de drapeaux. Comme chaque année, le président du Conseil de Région Ile-de-France de l’UNOR donna lecture de son ordre du jour

Remise d’un béret d’Honneur de la PMP au LCL DAUDRÉ par le CPL François HAUVUY, Ancien des PM Para (Photo : D. CHAPPEY)

Après les dépôts de gerbe, le COL Jacques LE CONTE fit une intervention très remarquée etappréciée de tous (Photo : D. CHAPPEY)

 

Parmi les autorités civiles et militaires qui nous ont fait l’honneur de leur présence :

-Médecin Chef des Services (R) Jean-Dominique CARON, médecin chef du GRLE,
-Lieutenant-colonel (R)  Emmanuel NOMMICK, Président Honoraire de l’ANRAT,
-Monsieur Jean-Michel LE BIDEAU, Président du SOUVENIR FRANÇAIS de Vincennes,
-Lieutenant-colonel (H) Patrice FICHET, Président Honoraire de l’ANORI,
-Lieutenant-colonel (R) Didier HALTER, président du secteur 440 Seine et Val de Marne de l’ANORAA,
-Commandant (rc) André PASCUAL, Président Ile-de-France FNASOR et de l’ASOR du Val de Marne et administrateur de l’ANORI.

Au cours de cette cérémonie, le lieutenant-colonel DAUDRÉ reçut du caporal (H) François HAUVUY, Ancien des PM Para, un béret d’Honneur de la Préparation Militaire Parachutiste.Des gerbes furent ensuite déposées par l’UNOR Ile-de-France et l’UNATRANS.Lors de la commémoration, le Président de l’ANORI lut le récit commémoratif de Saint Maurice, Patron des Fantassins.

Devant les plaques commémoratives (Photo : D. CHAPPEY)

 

Sidi Brahim et Passation du Drapeau unique des Chasseurs

Après cet hommage, ont eu lieu deux cérémonies importantes pour l’Arme de l’Infanterie, et pour les Chasseurs en particulier :

  • la commémoration du 170e anniversaire des combats de Sidi Brahim. Pour mémoire, ces combats, qui ont eu lieu en 1845, rappellent la lutte vaillante et la resistance hors du commun des Chasseurs et Hussards tombés dans un traquenard au Maroc et qui se sont battus jusqu’au bout plutôt que de se rendre.
  • la passation du Drapeau unique des Bataillons de Chasseurs du 27e Bataillon de Chasseurs Alpins au 7e Bataillon de Chasseurs au Château de Vincennes, cérémonie présidée par le Général WATTECAMPS.

Ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe.

Enfin, à 18h30en présence de la Fanfare du 27e BCA, les Honneurs ont été rendus au Drapeau des Chasseurs sous l’Arc de Triomphe à l’issue de la remontée des Champs Elysées par le drapeau de l’ANORI porté par le SCH ANTOINE, Administrateur et Délégué pour lesrégions Champagne-Ardennes et Lorraine, et le cortège des participants accompagnéde nombreux drapeaux d’associations.

Ravivage de la Flamme Sacrée par le Général de corps d’armée LE RAY, Gouverneur Militaire de Paris (Photo : D. CHAPPEY)

La Marseillaise (Photo : D. CHAPPEY)

 

La Flamme du Soldat Inconnu a été ravivée par le général de corps d’armée LE  RAY, Gouverneur Militaire de Paris, les gerbes d’Hommage des associations ont été déposées et la Marseillaise a été entonnée.

Une partie des membres de l’ANORI aux côtés de leur Drapeau porté par le SCH ANTOINE, Administrateur etDélégué pour lesrégions Champagne-Ardennes et Lorraine (D. CHAPPEY)

Le drapeau de l’ANORI porté par le SCH ANTOINE (Photo : D. CHAPPEY)

 


Rappel de l’histoire de Saint Maurice et de la Légion Thébaine

En 302, l’empereur Dioclétien édicta de faire mourir tous les Chrétiens de la terre dans une persécution générale. Le césar Maximien, entre deux guerres, proclama cet édit à son armée alors campée dans la haute vallée du Rhône dans la Suisse actuelle, tout près de la Savoie et du lac de Genève. Il ordonna en même temps que tous les soldats adoreraient les idoles par un sacrifice public offert aussitôt.

Forte de 6 600 soldats sous les ordres du primicier Maurice, la légion Thébéenne était chrétienne. Tous ses guerriers, rompus à tous les combats, étaient nés près de l’antique Thèbes, en Afrique. Ils en avaient été enlevés et enrôlés de force, dix ans auparavant, lors d’une persécution sur leur terre natale. Sous les armes, ils avaient conservé leur Foi pure et bien vivante. Aussi, noblement, tous répondirent au César : « Nous sommes Chrétiens. Nous ne pouvons donc renier Jésus-Christ en sacrifiant aux idoles, ni persécuter nos frères ».

Cette belle et digne réponse irrita César. Aussitôt, il fit égorger 660 soldats de cette légion, soit un sur dix. Par cet immense massacre, il voulait amener les survivants à adorer les idoles. Mais ceux qui n’avaient pas été désignés pour mourir encourageaient les Martyrs et désiraient leur gloire.Voyant leur fermeté dans la Foi, le César en fit décapiter, le lendemain, un nouveau dixième : 600 nouveaux Martyrs s’ajoutèrent donc aux 660 premiers.

Fidèlement, depuis dix ans, la valeureuse Légion Thébéenne bataillait pour le César. Ses vieux soldats, rompus à la guerre et bien armés auraient pu se défendre contre lui, mais ils ne le voulurent pas. Par la voix du primicier Maurice, ils répondire encore à Maximilien qui leur proposait à nouveau de choisir entre sacrifier aux idoles ou mourir : « O Empereur, nous t’avons prouvé notre fidélité et notre discipline en combattant pour toi partout où tu l’as voulu ; mais renoncer à Jésus-Christ en persécutant les Chrétiens et en adorant les idoles, nous ne le pouvons. Tous, nous préférons mourir, bien que nous pourrions nous défendre contre toi. »

Voyant que les soldats de la superbe Légion préféraient Dieu à lui, le césar Maximilien ordonna la mort de tous. En cette journée du 22 septembre 302, le sang de 4 340 des plus valeureux soldats romains inonda à flots la valée du Rhône, au lieu dit Agaume.Tous périrent par le glaive, sans se défendre, heureux de mourir pour Jésus-Christ. Gloire à ces 6 600 Martyrs et à leur chef Maurice ! Magnifiquement ils ont rendu à César ce qui est à César, à Dieu ce qui est à Dieu.

Sur la terre de France, des milliers de chapelles et d’autels sont dédiés à ces 6 600 Soldats Martyrs. Le nom de Saint-Maurice, leur chef, est porté par 525 églises paroissiales. Avec honneur, 69 villes et villages s’appellent Saint Maurice. Sur le lieu même du martyre, une abbaye célèbre s’est fondée, elle garde leurs reliques et Agaume, qui se nomme désormais Saint-Maurice, et voit accourir chaque année des milliers de pélerins.L’Infanterie Française a adopté comme patron Saint Maurice, qu’elle célèbre tous les 22 septembre.

Note : une grande partie de ce texte est tirée de la brochure « Sois bon soldat » du Capitaine Magniez, paru en 1907.

– Pour accéder à la Prière du Fantassin à Saint Maurice, cliquez ici.

– Pour visiter le Musée virtuel dédié à Saint Maurice, cliquez ici.

Croix de Saint Maurice